Quelques traits d’histoire
Au cours des siècles passés, les paysages de la réserve ont été façonnés et entretenus par la main de l’homme : pâturage de quelques chèvres au piquet dans les landes, prélèvement ponctuel de tourbe brune dans la roselière, ramassage de litière de molinie, coupe de roseaux… Toutes ces pratiques, aujourd’hui désuètes, ont permis de conserver jusqu’à nous ces milieux ouverts et ont contribué à la mise en place de cette mosaïque d’habitats naturels si particulière.
Deux grands botanistes normands du XIXe siècle, De Brébisson et Corbière, mentionnent dans leurs écrits la tourbière de Mathon comme un site d’une exceptionnelle richesse floristique. Dans les années 1960, devant la menace d’un drainage et d’un terrassement de la zone humide, la mobilisation d’un collectif de naturalistes et de scientifiques aboutit, après bien des années, au classement du site en Réserve Naturelle Nationale. Ainsi, en 1973, l’Etat rachète l’ensemble des terrains puis les rétrocède en 1996 au Conservatoire du Littoral, actuel propriétaire de la réserve. La gestion du site est confiée depuis 1988 à l’association Vivre en Cotentin (labellisée C.P.I.E. du Cotentin en 1993).
La tourbière est bien gardéeArchive presse 1995 | Le comité de gestionde la réserve naturelle de la tourbière de Mathon s'est réuni pour la première fois Archive presse 1975 |
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